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Les souffrances underground du jeune Nostradamiaou

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Lieu : Paris, France

24.2.05

L'espion que j'aimais

Définition du jour :

Pot aux roses : Plusieurs explications ont été avancées mais il s'agirait d'une équivoque sur découvrir, « soulever le couvercle et trouver (un secret) ». Cette équivoque s’appuierait sur le « pot » (nom du plus banal des récipients), et serait renforcée par « aux roses », évoquant une préparation particulièrement rare ou un secret auquel les valeurs érotiques d’une rose (virginité, hymen) ne sont peut-être pas étrangères.

Portrait du jour :

Pour varier les plaisir et parce que je n’ai pas que des copains autour de moi, vous allez aujourd’hui vous familiariser avec mon concierge. Il a bien sûr un prénom mon concierge, mais là, tout de suite, je ne m’en souviens pas. Nous l’appellerons donc « Mon concierge », ce qui fera taire ceux qui pensent que j’utilise les diminutifs de prénoms par paresse. Il ne me semble pas pertinent de vous raconter comment je l’ai rencontré, Mon concierge. Vous devez vous en douter.

Il n’est pas très grand, Mon concierge, il est même petit, mais dans SON immeuble, c’est un peu comme moi dans MON blog : il est pas là pour rigoler. Le boss, c’est lui. Il travaille tôt le matin, et fini tard le soir. Mon concierge, il est toujours habillé de la même façon, du moins en apparence. Il s’engonce dans une blouse bleue, toujours la même. Je ne sais pas ce qu'il met dessous. Je vais vous faire un aveu : je l’ai longtemps soupçonné de dormir avec sa blouse bleue. Vous verrez par la suite que ce n’est pas le cas.

Dans sa blouse bleue, il y a des poches, plein de poches. Et dans ses poches, il y a des trucs, plein de trucs. Capitaine Caverne et l’Inspecteur Gadget, à eux deux, ils ne stockent pas autant de trucs sur eux. Des trucs qui, à toi, ne serviraient à rien bien sûr. A lui, si.

Par exemple, l’autre jour, le bip de mon parking ne marchait plus pour une raison que j’ignore. Ca arrive de temps en temps, toujours un jour ou t’es pressé. Je peux vous le dire, à vous : ce que j’ignore surtout, c’est pourquoi je fais systématiquement tomber le fameux bip quand je sors quelque chose de ma poche. Je crois qu’il n’aime pas trop ça, Mon bip. Mais ça, je ne peux pas le confesser à Mon concierge. Je mets une majuscule à Mon bip, car je vais en parler assez souvent et qu'il mérite bien un nom propre, comme Mon concierge.

Je vais donc voir Mon concierge et je lui expose le problème. Quand tu lui exposes un problème à Mon concierge, il prend un air sérieux, quasiment sévère. Il n’est pas là pour rigoler, ne l’oubliez pas. Plus le problème est simple, plus il le prend au sérieux. C’est le Dominique Baudis du problème. Baudis déclarait un jour lors de son passage au Journal télévisé de TF1 : « … la rumeur, je la regarde droit dans les yeux et je lui tords le cou ». Mon concierge, il fait pareil, mais avec les problèmes, pas les rumeurs. (Je crois que Baudis avait parlé de "calomnie" plus que de rumeur, mais ça m'arrange pour la suite de mon histoire de lui faire dire "rumeur").

Bref, penchant légèrement la tête sur le coté, ses lunettes fixant mes yeux, sourcils tendus vers le bas et les poings sur les hanches, Mon concierge me demande immédiatement si je l’ai fait tomber, le bip. Moi, bien sûr, je m’offusque. Moi ? Faire tomber Mon bip ? Jamais. Je suis limite scandalisé. Ca a l’air de l’avoir convaincu, Mon concierge, et il finit par se détendre et prendre l’objet du problème dans sa main pâteuse. Avec circonspection, il regarde le petit boîtier noir, le triture nerveusement, appuie sur les boutons... Je comprends qu’avant d’essayer de le ranimer il vérifie si il n’y a pas de traces de chute. Il n’était pas vraiment convaincu de mon innocence manifestement.

Dieu soit loué, ll n’y a pas de traces de chute sur Mon bip, je suis blanchi. C’est là qu’interviennent les fameuses poches de sa blouse bleue, à Mon concierge. De ses poches, il en sort des objets tous plus hallucinants les uns que les autres pour ausculter Mon bip. Je me garderai bien de les nommer ou de les décrire, ces objets, j’en suis incapable. Toujours est il qu’après quelques minutes d’auscultation, il s'avère que, selon Mon concierge, Mon bip nous a quitté. "In nomine Patris et Bipis et Spiritus Sancti, amen!". J’espère que vous avez oublié vos cours de catéchisme et de latin, parce que je ne suis pas sûr que cette prière soit très catholique, si vous me passez l'expression.

Forcément, Mon Concierge, Mon bip il va le garder et l'envoyer chez le légistes des bips. En attendant le résultat de l’autopsie, il me donne Son sien. "Son sien", c'est le bip de Mon concierge. C'est comme ça que je l'appelle. Et juste après, il me rappelle qu’un bip, ça vaut 84 euros. Ca ne présage rien de bon mais, pressé que je suis, je le remercie et je vaque à mes occupations. Contrairement à Baudis, Mon concierge, les rumeurs il les aime bien. C’est marrant, parce que Mon bip est encore un des héros de l'histoire que je vais vous narrer. Je ferai peut être un portait de Mon bip un jour, quand je n’aurai plus personne sur qui écrire. Cette fabuleuse histoire, donc, c’est qu’un jour, j’avais perdu Mon bip. En réalité, il était tombé dans ma poubelle de bureau. Et Mon concierge, en attendant que je découvre le pot aux roses, il m’avait dépanné en me prêtant Son sien. Evidemment, quand je lui ai rendu Son sien, il a fallu que je me justifie.



Alors je lui retrace en détail ma quête du bip : la chute dans la poubelle, la recherche méticuleuse jusque dans le frigo, on ne sait jamais, et enfin les retrouvailles. Je lui expose aussi que j’ai quand même de la chance de ne pas avoir jeté Mon bip dans les grandes poubelles vertes du local poubelle du premier sous-sol en même temps que les différents papiers, mégots et canettes d’Orangina remplissant ma poubelle de bureau... Et là, il me rétorque que si je n’avais pas été aussi chanceux, de toutes façons, il l’aurait retrouvé, lui, Mon bip. Avec un sourire courtois, je l’interpelle sur le fait que c’est assez peu probable dans la mesure où il aurait été dans un sac plastique, Mon bip, perdu au milieu des centaines d’autres détritus.

C’est là que Mon concierge il est fort : avec fierté, il me répond que les sacs, il les ouvre consciencieusement les uns après les autres pour regarder ce qu’il y a dedans. Tous les sacs. Tous les jours. Et ce, avec tellement d'attention que Mon bip, il l'aurait retrouvé. Quand on sait que Mon concierge, c’est aussi lui qui distribue le courrier dans les boîtes à lettres, ça fait froid dans le dos.

Qu’il soit scrupuleux, j’avoue que parfois ça m’arrange. Notamment pour une chose : le local poubelle est tellement propre que tu pourrais y inviter tes amis à bouffer. Ce n’est pas négligeable ; je vis dans 32 m2 et ça me fera une pièce en plus pour recevoir mes amis le jour de mes trente ans. Vous serez prévenus du jour et de l’heure. Sa méticulosité cependant, elle assouvi aussi son besoin de tout savoir sur les habitants de l’immeuble. Ce qu’ils mangent, ce qu’ils lisent, ce qu’ils écrivent…

Bref, c’est comme ça qu’il est et qu'il reste le boss. En te tenant par les couilles. Mon concierge, c’est le« Le chef de la meute » comme dirait une jeune femme de ma connaissance. Elle se reconnaîtra.

Je ne peux pas lui en vouloir à Mon concierge, il est concierge tout de même. Il se doit de respecter une certaine ligne de conduite. Le serment d’Hippocrate des concierges, il n’est pas connu de nous en sa totalité parce nous, on n’est pas gardiens d’immeuble. Pour autant, d’après ce que j’ai cru comprendre, le concierge se doit de tout savoir, sur tout, sur tout le monde, tout le temps. Mon concierge, il ne rigole pas avec la déontologie et il s’est mis un point d’honneur à respecter ce précepte.

Cela dit, Mon concierge, même si c’est l’œil de Moscou, je lui dois quelques fières chandelles. Sans Mon concierge, une ou deux fois, j’aurais été mal. Quand tu rentres chez toi à 23h27 et que t’as égaré tes clefs, tu peux sonner chez Mon concierge. Dans ces moments là, je l’aime bien Mon concierge parce que mon immeuble, c’est une forteresse. Même Christophe Lambert ne s’en échapperait pas. En l’occurrence, mon objectif à moi dans la situation, c’était plus de rentrer dans la forteresse que de m'en échapper.

Or, quand tu sonnes chez Mon concierge, non seulement il te répond, mais en plus il a un double de tes clefs. J’ai même découvert récemment qu’il avait un triple de mes clefs, va savoir pourquoi. Quand il te répond à l’interphone au milieu de la nuit et qu’il vient t’ouvrir la porte de l’immeuble, Mon concierge, tu ne fais pas trop le malin. Ce n’est pas qu’il est particulièrement charismatique en caleçon, mais il a un air convenu qui te laisse entendre que tu as bien fait de lui donner 50 euros d’étrennes au début de l’année.

Il faut savoir que c'est grâce à ces épopées nocturnes que j’ai découvert qu’il ne dormait pas avec sa blouse bleue, Mon concierge, contrairement à ce que j'avais pu supposer. Je n’étais pas vraiment en position de force dans ces moments là mais j’ai quand même observé qu’il n’a pas de poches dans son caleçon. Et pourtant, même sans poche et alors qu’il vient de se réveiller, il te trouve une solution à tes tracas. Et tu rentres chez toi, peinard, sans faire appel à SOS serrure dont tu trouves le numéro de téléphone sur un prospectus astucieusement glissé entre la vitre du règlement interne de l'immeuble et le règlement interne de l'immeuble lui même. Il est toujours au taquet, Mon concierge, je n’en reviens pas moi-même.

Avec tout ce qu’on a vécu tous les deux, Mon concierge et moi on se fait toujours un signe quand je passe devant sa loge vitrée et qu'il est là. Sa loge vitrée, on dirait une cabine de studio d’enregistrement… Pour enregistrer, ça, il enregistre. Il sait à quelle heure je suis sorti et rentré tous les jours, et peut être même pourquoi je suis sorti. Il doit tenir un registre, au cas où. Je lui fais donc un signe, et je m’arrête pour lui parler aussi, des fois. C’est un bon entraînement pour quand je serai dans les relations publiques.

Les fois où je lui parle, souvent c’est que je rentre des courses. Je ne me lasse pas de le regarder établir sans complexe la nomenclature de ce que j’ai acheté. Ca lui permet de savoir à qui sont les poubelles quand il ouvre les sacs au premier sous sol, en loucedé. C'est son boulot, je respecte. Et puis on philosophe aussi sur la vie. Je n’ai pas de travail en ce moment et il n’aimerait pas être à ma place parce que « de nos jours, c’est pas facile ». Je lui donne bien entendu des nouvelles de Mon bip et lui de son beau frère qui vient de subir une prostatectomie radicale à l’hôpital de Château Gontier Bazouge en Mayenne et on termine sur un débriefing du dernier maillon faible. On se marre bien.

Ce n’est certes pas un ami, Mon concierge, mais il n’en est pas moins un des piliers de mon existence. Grâce à lui, la vie est un peu plus sereine, un peu plus simple, un peu plus belle.

Connerie du jour :

La connerie du jour, c’est que je risque de déclencher une vague de suicide. Je vous ai sélectionné un petit extrait de la messe en si mineur de Jean Sébastien Bach que je viens de redécouvrir. Moi, je trouve ça beau, mais si vous êtes fragiles, il ne faut pas écouter.

Par ailleurs, tout le monde n’ayant pas l’air d’avoir fait l’analogie, j’en profite pour expliquer le nom de mon blog. Celui ci fait référence à une œuvre de Goethe, nommée "Les souffrances du jeune Werther". Pour l’anecdote, ce livre aurait, en son temps, déclenché une importante vague de suicide d’adolescents en Europe. Le romantisme serait il a consommer avec modération lui aussi ? Ne me demandez pas pourquoi je fais référence à ce livre, je ne vous le dirai pas parce que je n’en sais rien. Ou presque.

Le fichier musical est au format MP3 et, pour ceux qui s’inquiètent et qui comprennent l’ésotérique langage de l’informatique, il ne fait que 1 Mo. Pour l’écouter, cliquez ici, ça dure moins d’une minute. N’oubliez pas : si vous avez le moral, ça va vous le casser. Si vous ne l’avez pas, je ne suis pas responsable de vos actes.

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