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Les souffrances underground du jeune Nostradamiaou

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Nom :
Lieu : Paris, France

24.5.05

Rencontres éphémères

Philippe, on peut pas dire que ce soit un copain. Nan, Philippe je ne le connais pas depuis assez longtemps pour dire ça.

Philippe, je l’ai rencontré mi avril, dans un bistrot de la rue Eugène Jumin près de la porte de Pantin. A cette époque, j’habitais rue Petit, dans l’appartement vide de Fred en attendant qu’il s’y installe et que ma sous locatrice me rende le mien. Comme meubles, j’avais un matelas, une lampe de chevet, une serviette de bain et un piano numérique avec une chaise devant. Spartiate le logement. Je me plaisais à dire que je vivais comme un kosovar. Un kosovar seul dans 65 m2 à Paris, même sans meuble, faut tout de même relativiser, c’est un kosovar de luxe.

Dans cet appartement, mes activités favorites étaient jouer du piano et dormir. Faut dire qu’à part ces dernières, les autres animations dont je disposais, c’était soit prendre des douches, soit atelier stroboscope, celui-ci consistant en continuellement allumer et éteindre le plus vite possible ma lampe de chevet et ce, sans griller l’ampoule. Toutes ces occupations, tant ludiques étaient-elles, finissaient parfois par me lasser et, dès lors, je sortais.

C’est comme ça qu’un jour je suis entré au « Petit pot », le café le plus attractif de la rue adjacente à celle de mon lieu de résidence. Je ne sais pas encore si je dois dire que j’ai bien fait ou mal fait d’y entrer ce jour là. Toujours est il qu’ayant sympathisé avec Paco, le barman, j’y suis retourné quelques fois, au Petit Pot. C’est une de ces fameuses fois que j’ai croisé le chemin de Philippe.

Philippe, c’est un garçon d’une cinquantaine d’année qui s’est dévoilé à moi et aux clients présents ce jour là au travers d’un exposé sur les chinois. Pas n’importe quels chinois. Non, les chinois parisiens, les vrais, ceux de Belleville et de Tolbiac. Ceux qui mangeaient du chien en rouleaux de printemps, ceux qui s’entretuaient pour un oui ou pour un non, qui à l’arme blanche pour une histoire d’honneur souillé, qui au lance rocket pour une histoire de vol de bouteille de saké chez les frères Tang, le tout, sans rien demander à personne. Faut dire qu’il les connaissait bien, Philippe, les chinois. D’ailleurs, ne partait-il pas la semaine suivante en Chine pendant 15 jours pour réaliser un reportage pour Envoyé Spécial ?

Oui, Philippe est cameraman pour France 2. Et un Cameraman, ça a l’habitude de regarder avec recul, d’analyser, d’enregistrer, au travers d’un petit œilleton. C’est cela, j’imagine, qui donnait à Philippe la légitimité de deviser sur les Chinois en tant que président de l’assemblée.

Entre les différents courants de pensées embrumées du zinc et Philippe, la controverse fit rapidement rage. Afin de participer moi aussi à ce congrès sinologique, je substituai dare-dare à mon café un kir me conférant les lettres de noblesses nécessaires à la participation au débat historique qui se déroulait sous mes yeux. Un Cognac ou un Calva m’auraient très probablement propulsé au rang de Professeur en sciences orientales, mais mes prétentions étaient moindres à 11h00 ce matin là.

Les conclusions de ce travail n’ont à ma connaissance pas été publiées.

Vers 14h00 ou vers le sixième kir - je ne sais plus - Philippe et moi étions les seuls survivants des débats. Nous faisions connaissance sur un plan plus personnel, d’après les souvenirs que nous conservions de nos vies passées respectives et dans les limites de nos capacités d’élocution. Pourquoi me donna t’il son numéro de téléphone, je n’en sais rien. Mais ce que je me demande avant tout, c’est pourquoi je lui donnai le mien en partant…

Avec Philippe, on s’est revu deux ou trois fois, à son retour de Chine. Il m’avait pas oublié le bougre. La dernière fois, je suis même allé dîner chez sa nana avec Plic-Plic, ma copine. Nous avons eu droit à une soirée surréaliste animée par 80 kilos de viande saoule. Il s’était « déguisé » tout l’après midi au Bordeaux, le Philippe, et ses talents de cuistot étaient à la hauteur du fond de vin qu’il restait dans la sixième bouteille quand nous partîmes avec Plic-Plic une fois avalés les spaghettis cuits directement sur la plaque chauffante.

Ce soir là, on s’est quand même bien marrés avec Plic-Plic, parce que Philippe, il est plutôt fendard. Et puis même aviné, il est très gentil. J’aurais certes bien aimé qu’il tienne toutes les promesses qu’il m’avait faîtes ce soir là, mais comme dit un proverbe chinois, il est difficile d'attraper un chat noir dans une pièce sombre, surtout lorsqu'il n'y est pas.

Il y a des âmes errantes. J’en ai rencontré une.

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